article midi libre19/06/10

Publié le par callexpertales

Ales. Emploi . Inquiets, les salariés de Call Expert feront grève

 


CONTEXTE : Le centre d'appels de Saint-Christol est placé en redressement judiciaire jusqu'au 31 août prochain

C'est un nouvel épisode dans les aventures de Call Expert. La grève d'une demi-journée que préparent les employés de ce centre d'appels de Saint-Christol-lez-Alès est une première. Jeudi 24 juin, toute la matinée, ils défileront sur la rocade sud, à Alès, pour manifester leurs inquiétudes, colère et peur.

« On ne sait pas ce qu'il va advenir de nous le 31 août, les salariés ont peur de perdre leur boulot », explique Christine Buisson, chef de projet et membre du CE. Le 31 août est la date à laquelle le tribunal de commerce de Nîmes rendra son jugement après les 6 mois de placement de l'entreprise en redressement judiciaire. La cause : une dette de 820 000 € à l'Urssaf. La sanction encourrue : liquidation judiciaire dans le pire des cas ; dans le meilleur, plan de continuité.
En toile de fond, ce sont de longs mois de déboires que les salariés n'ont pas digérés. Après des possibilités de rachat évoquées puis abandonnées fin 2009, des changements dans le personnel encadrant du plateau, des dysfonctionnements informatiques persistants, un manque de communication avec la direction siégeant à Abbeville (Picardie), notamment avec le PDG Bertrand Delamare, la situation financière de l'entreprise sonne le ras-le-bol. Et jette le trouble : « Pourquoi la boîte serait-elle en redressement judiciaire ? demande Sylvie Hector, qui représente les employés. On n'a pas de loyer à payer, pas de matériel à rembourser, l'équipe est compétente et le travail a tendance à augmenter. Où va l'argent ? » Pour le moment, ils seraient une majorité des salariés du centre, qui en compte environ 120, à faire grève, jeudi. « La direction s'affole de ces quatre heures de moins dans la production et va peut-être nous faire porter le chapeau si la boîte coule » , craint Christine Buisson. Qui s'indigne : « Mais cette dette, ce n'est quand même pas notre faute ! »



Virginie TAUZIN
Édition du samedi 19 juin 2010

Publié dans midi libre

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